En 2019, le Vaudois, un fils de personnalités, a été interné après avoir assassiné une prostituée.
Il n’y a guère de sanctions de ce genre. Ce lundi, le Tribunal criminel a frappé fort en prononçant une peine de 19 ans de prison, mais surtout en ajoutant une peine d’internement. En 2019, à Genève, l’accusé, un Vaudois de 43 ans de bonne famille, avait étouffé une escort girl chez elle. Il avait collaboré avec un complice très jeune qui avait été condamné à 13 ans de prison en France pour le vol de la femme. Ensuite, les assassins avaient transporté le corps dans une valise vers la France voisine et l’avaient incendié en forêt.
Le Vaudois, un homme de petite taille mais séduisant qui était actif dans la prostitution, avait reconnu sa présence sur les lieux, mais avait rejeté toute implication. Il affirmait avoir été absent de l’appartement tout au long de la peine infligée à la victime. La présidente a répété que les variations de ses déclarations ne faisaient « aucun sens ». Il a été reconnu coupable de meurtre, de brigandage aggravé et d’atteinte à la paix des morts, entre autres.
Mais la décision la plus importante est l’internement : sa dangerosité sera évaluée chaque année une fois qu’elle aura terminé sa peine. Si elle persiste, elle restera enfermée, car un trouble mental n’est « pas une condition préalable » pour une telle mesure. Un risque de récidive “hautement probable” est suffisant, surtout en ce qui concerne l’atteinte à la vie. L’activité criminelle du Vaudois an augmenté en 2004, avec deux brigandages, une peine de six ans de prison, du proxénétisme, deux nouveaux brigandages, une nouvelle année de prison et l’expulsion brutale de l’escorte un mois après sa libération. Seul un internement est de nature à sauvegarder la sécurité publique, car l’homme est “imperméable à toute sanction pénale”. Le Parquet (qui avait requis la prison à vie) et ses avocats ont annoncé un appel.