Dans l’affaire du papy millionnaire dépouillé par un trio balkanique, le principal prévenu écope d’une peine bien moindre que ce qu’avait requis le Ministère public.
Ce mardi, la décision a été prise. Un Kosovar a été condamné à 2 ans de prison pour avoir commis des actes d’escroquerie par métier et a été expulsé du territoire suisse pendant 12 ans. Avec deux complices, il était accusé d’avoir profité de la solitude et de la sénilité d’un riche octogénaire pour se faire remettre des sommes considérables ainsi que des cadeaux exorbitants. Malheureusement, environ 1,5 million de francs ont disparu en quelques mois. De plus, il avait admis avoir commis une fraude aux prêts Covid d’une valeur de près de 160 000 francs.
Cependant, le Ministère public avait demandé 5 ans de prison, mais cette peine est bien inférieure à ses attentes. François Canonica, l’avocat défenseur, pense que les juges nous ont partiellement suivis, même si la décision n’a pas encore été motivée. Nous avions souligné, avec mon collègue Astyanax Peca, que l’instruction était indigne de ce que prévoit la loi. Elle était entièrement dépendante et avait des préjugés extrêmes. Par conséquent, même si elle considérait la victime présumée incapable de discernement, le procureur avait choisi d’entendre la victime. De plus, ce monsieur n’était pas le seul à avoir bénéficié des largesses des prévenus. Ainsi, il était étonnant que seuls nos clients d’origine kosovare se soient rencontrés.sur le banc des accusés.» De son côté, la procureure Valérie Walter «n’entend pas se prononcer avant que les motivations du jugement ne lui soient adressées».
Alors que le troisième membre du trio était en fuite, seul l’un des complices soupçonnés était jugé. Il était critiqué pour avoir émis des factures fausses au nom de son entreprise, que l’octogénaire devait honorer ensuite. L’accusé a finalement retiré de l’argent en espèces avant qu’il ne disparaisse dans la nature. Il a été condamné à 180 jours de prison avec sursis pour blanchiment d’argent et à 2000 francs d’amende. Aucune des parties n’a exprimé sa position concernant une éventuelle action en justice à ce stade.